Guide Vert Michelin – 3 maisons exceptionnelles de Valachie

Guide Vert Michelin – 3 maisons exceptionnelles de Valachie

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Le Guide Vert Michelin vous invite à la découverte de trois maisons-musées situées dans le Sud de la Roumanie, en Valachie, une véritable incursion dans la vie de quelques personnalités importantes de l’histoire et la culture du pays. Au programme visite de l’atelier d’un des plus importants peintres de Roumanie, mais aussi de la maison d’un célèbre marchand de Ploiești, et pour finir du domaine d’une vieille famille de boyards roumains dont le rôle a été crucial dans la création de la Roumanie moderne. En route!

La maison du commerçant « Hagi Prodan »

Située au cœur de la ville de Ploiești, sur la rue Democrației, au numéro 2, la maison « Hagi Prodan » ou le musée « Casă de Târgoveț » constitue un véritable monument d’architecture traditionnelle roumaine avec quelques influences orientales.

La construction qui a appartenu à Hagi Prodan – un membre de l’élite des marchands de Ploiești – est caractéristique du 18e-19e siècles et a été habitée jusqu’au début du 20e siècle. Maison urbaine typique, elle a été bâtie autour de 1785 et reste représentative des maisons des villes de la Valachie de l’époque. Parmi les éléments d’architecture traditionnelle roumaine on peut observer l’encadrement en stuc avec des motifs décoratifs floraux, réalisé par des artisans locaux et datant de 1825-1830, qui suggère l’influence du style Brâncovenesc.

Après la Première Guerre Mondiale, le bâtiment a été mis en valeur et restauré grâce à Nicolae Iorga – important historien et homme politique roumain. Elle est devenue ainsi le premier musée de la ville de Ploiești. Pour préserver l’atmosphère d’antan, les autorités roumaines ont transformé cette maison en musée – monument historique.

A l’intérieur, les visiteurs peuvent admirer une diversité d’objets d’art oriental, des tapis, des vieilles étoffes roumaines, tout en parcourant des chambres aux décors impressionnants sous des plafonds en bois à motifs d’étoiles. Un de plus importants objets exposés dans ce musée est «l’Icône de Jérusalem» datée du 5 Juin 1819, qui a appartenu à l’ancien propriétaire.

Le musée-mémorial « Nicolae Grigorescu »

La ville de Câmpina, dans le département (județ) de Prahova, abrite la maison du peintre roumain Nicolae Grigorescu, transformée en musée-mémorial en 1957.

La maison, située sur le boulevard Carol Ier au numéro 166, a été construite par le peintre entre 1902 et 1904. Malheureusement la construction d’origine fut incendiée pendant la Grande Guerre, en 1918. Après environ 35-40 ans, le bâtiment a été reconstruit en utilisant plusieurs meubles et objets sauvés de l’incendie, et grâce aux vieilles photos prises par le peintre.

La maison surprend par la belle terrasse en bois située au premier étage, la diversité de ses objets décoratifs et par le bois qui couvre les murs intérieurs, offrant aux visiteurs une atmosphère chaleureuse et pleine de charme.

L’importance de ce musée réside principalement dans le fait qu’il abrite de nombreuses œuvres de l’artiste ainsi que l’atelier du peintre, où on trouve encore sa dernière toile, inachevée.

Nicolae Grigorescu (1838-1907) a été un des fondateurs de la peinture roumaine moderne. Il a commencé son parcours artistique par la peinture religieuse, en réalisant depuis sa jeunesse des icônes et des peintures sur les murs intérieurs des églises, dont la remarquable fresque de l’église du monastère Agapia (près de Târgu Neamț).

Avec l’aide de l’homme politique Mihail Kogălniceanu, il a obtenu une bourse d’étude en France, à Paris, où il a aussi fréquenté le groupe de Barbizon. Attiré par l’impressionnisme et par la peinture des paysages, il devient le premier peintre roumain à introduire les paysages ruraux dans ses œuvres. Entre 1877 et 1878, pendant la Guerre d’Indépendance roumaine, il suit l’armée roumaine sur les champs de batailles, réalisant des œuvres d’une grande importance historique et artistique.

Il peint aussi de beaux paysages de Bretagne et de Vitré où il travaille pour plusieurs années. Pendant les dernières décennies de sa vie, il habita à Campina et réalisa plusieurs toiles sur les paysages ruraux du nord de la Valachie, dont de nombreuses toiles illustrant des chars à bœufs.

Ses œuvres impressionnent par la technique et les sujets choisis, et restent une véritable représentation de l’essence de la vie rurale roumaine.

Le domaine I. C. Brătianu de Ştefăneşti

Dans la ville de Ştefăneşti, département d’Argeş, se trouve le domaine Florica, qui abrite un manoir, une ferme, une chapelle, une cave à vin et un observatoire astronomique, le tout situé au milieu d’un vaste parc.

Connu aussi sous le nom de « Villa Florica », à la mémoire de la première fille de l’homme politique Ion C. Brătianu, le musée est situé sur l’un de plus beaux domaines de boyards de la Roumanie.

La famille Brătianu – une des plus importantes familles de politiciens roumains, qui joué un rôle essentiel dans la naissance de la Roumaine moderne et de l’état roumain – a vécu pendant plusieurs générations dans ce manoir.

Construit au 19e siècle, le manoir mêle des éléments architecturaux modernes et traditionnels, étant un bâtiment représentatif du style néo-roumain. Sur ses murs extérieurs on peut remarquer des fragments de chapiteaux originaires de Histria et un bas-relief avec le motif du « Chevalier thrace », datant du 2e siècle avant J.-C.

A l’intérieur du manoir on peut visiter la salle de réception, le salon turc, les deux bibliothèques, la jolie terrasse qui s’ouvre sur une vue splendide sur la ville de Piteşti, et aussi le bureau de l’homme politique Ionel Brătianu.

Sur le domaine on trouve aussi une petite Chapelle dédiée à la « Naissance de Saint Jean Baptiste », bâtie en 1898 d’après les plans de l’architecte français André Lecomte du Noüy. C’est ici que la plupart des membres de la famille Brătianu sont enterrés.

Nous vous attendons à Francrocar pour visiter ensemble la Roumanie .

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